Retour sur la visite de l’usine de traitement de l’Agglomération Montargoise organisée de l’Astee Centre, Val de Loire du 17 septembre 2024

Publié le 24 octobre 2024

Organisée par la section territoriale Centre, Val de Loire de l’Astee, la visite de chantier de l’usine de traitement de l’Agglomération Montargoise, dont le démarrage des essais préalables à la mise en service est annoncé d’ici la fin de l’année 2024, s’est tenue le 17 septembre 2024.

Damien Scheffer, Agglomération Montargoise, a accueilli et guidé les 19  participants, membres de l’Astee issus des Métropoles de Chartres et de Tours, des Agglomérations de Bourges et de Blois, de l’Agence de l’eau Seine Normandie ou encore de bureaux d’études et d’entreprises spécialisées.

Plus grosse opération jamais portée par l’Agglomération Montargoise, le projet de construction de l’usine de traitement d’eau potable des eaux issues des forages du champ captant de la Chise a été initié dès la fin de l’année 2014 avec les premières études préalables. Ce n’est qu’en juin 2017 que les missions de maîtrise d’œuvre furent confiées au groupement de maîtrise d’œuvre SUEZ Consulting – Ligne Dau. A réception de la confirmation de l’attribution d’une aide financière à hauteur de 30 % du montant global de l’opération par l’Agence de l’eau Seine Normandie, le marché de travaux fut attribué le 6 décembre 2018 à un groupement composé d’entreprises spécialisées dans leur domaine : OTV – Veolia (mandataire en charge de la conception et du process), GTM (génie civil), Sogea Environnement (réseaux secs et humides, équipements des forage et pompage de reprise des eaux traitées), AEB (poste haute tension, armoires électriques et câblages) et Pinto (fondations spéciales par pieux battus moulés).

Le projet en quelques chiffres : 530 m3/h – 10 600 m3/jour – 10 000 000 € TTC – 2 000 m3 de stockage répartis en huit compartiments – 800 m² au sol et 2 400 m² de plancher sur trois niveaux – édifice de 18 m de hauteur

Les particularités du projet :

  • Un positionnement stratégique répondant à un double objectif : construire au plus près des ressources et à proximité du cœur névralgique du réseau de distribution, point de raccordement au réseau de choix pour alimenter le système de distribution fonctionnant en adduction-distribution.
  • Un environnement fragile et sensible : bordé à l’ouest par le canal de Briare, à l’Est par le bras principal du Loing, le lieudit « la Chise » couvre une surface d’une douzaine d’hectares présentant des caractéristiques assimilables à une zone humide. A la suite d’un diagnostic environnemental suivi d’une étude de fonctionnalités et enfin des études de définition des travaux compensatoires, l’Agglomération a bénéficié d’un arrêté préfectoral de travaux urgents lui permettant d’engager le chantier de l’usine moyennant l’engagement de concrétiser les prescriptions compensatoires.
  • Des contraintes environnementales prégnantes : enclavé entre le canal de Briare et le Loing, au cœur du lit majeur de la rivière, la plaine où se situe les forages de la Chise est inscrite comme zone inondable au PPRI du Loing avec une géologie n’offrant une couche porteuse qu’à la profondeur de 9 m.

La filière de traitement retenue pour répondre aux enjeux qualitatifs de la ressource est composée de quatre étapes : la dénitrification biologique avec 4 filtres ouverts en parallèle, la réoxygénation et le stripping des COV par le biais d’une cascade, l’adsorption des résidus de pesticides et de leurs métabolites sur à charbon actif en grain au sein de 6 filtres en parallèle et enfin une désinfection au chlore gazeux garantissant un temps de contact supérieur à 30 minutes avant mise en distribution. La filière génèrera un volume d’eaux sales (lavage des filtres) pouvant atteindre quotidiennement l’équivalent de 5 % du volume produit. L’installation est équipée d’une file de traitement spécifique pour ces eaux composée de trois étapes : coagulation, floculation et décantation lamellaire au débit nominal de 50 m3/h. Post traitement seulement 1,5 % de ce volume, correspondant aux boues épaissies à 8 g/l, rejoindront le réseau d’assainissement des eaux usées. Le reste des eaux, devenues claires et présentant des caractéristiques inférieures aux niveaux de rejet autorisés par l’autorité environnementale, rejoindront le milieu aquatique superficiel.

@traitement des nitrates par voie biologique – @adsorption des pesticides sur CAG – @stripping des COV – @Agglomération Montargoise – @Agence de l’eau Seine Normandie – @ASTEE

 

Nous vous donnons rendez-vous à Blois le 14 novembre 2024 pour la prochaine journée organisée par la section territoriale Centre, Val-de-Loire de l’Astee sur la thématique « L’eau dans la ville ».

Nous vous attendons nombreux !

 

Damien Scheffer, Membre du Bureau Astee Centre, Val-de-Loire

 

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